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12 septembre 2010 7 12 /09 /septembre /2010 13:51

(en construction)      

(suite de l'article n° 39 )

 

 4  -   DES FACTEURS MATERIELS

 

4.1 - Unités de traitement du miel

 

a) Points forts

Le « Miel de Casamance » est fort de ses origines diverses (brousse, mangrove, mono fleur, de nectar, de miellat etc.…). Il conviendra de définir dans le cadre du Décret de l’Appellation d’Origine Contrôlée ses spécificités.

 

Il est nécessaire de segmenter l’offre comme toutes les grandes filières agro-alimentaires.

Pour segmenter l’offre de la filière apicole il faut définir 3 qualités de miels. Chaque qualité répond à des exigences d’analyses distinctes :

 

-1°) miel A.O.C « haut de gamme », à forte valeur ajoutée, destiné principalement à l’export et à une niche haut de gamme Dakaroise. Miel répondant aux Codex Alimentarius, C.E, BIO ou DEMETER les plus exigeantes.

- 2°) miel A.O.C « cœur de gamme », destiné au marché sénégalais. Répondant au Cahier des Charges de l’A.O.C et aux analyses correspondantes.  Commercialisé dans une fourchette 3.000 à 4.500 FCFA le pot de 500 g.

- 3°)  « miel déclassé » ne répondant pas aux Normes C.E. ce miel vendu à bas prix  aux cantines des écoles, hôpitaux, hospices, programmes humanitaires etc.…

Il s’agit principalement des reliquats de décantation et des miels chauffés s’il en reste… L’écoulement de ce type de miels vendus à bas prix se fait au niveau des institutions pour ne pas « casser » les prix du marché. 

 

b) Points faibles

Actuellement aucune Unité de Casamance ne dispose des moyens suffisants pour assurer la mise en pot d’un miel « haut de gamme ». Il faut savoir qu’aucune unité professionnelle en France ne se passerait d’un déshumidificateur ! Pourtant en France le taux d’humidité n’est pas celui d’une région subsaharienne comme la Casamance…

Il en est de même pour la mise en pot de miels « cœur de gamme » où chaque unité possède ses lacunes : nombre insuffisant de récipients inox ou plastiques

alimentaires etc. Il en est une de taille : presque aucune unité ne possède de réfractomètre ! C’est un appareil qui doit être obligatoire pour tout apiculteur qui veut s’assurer, avant de procéder à la mise en pot, d’un taux d’humidité du miel inférieur à 18 %. C’est quand même un bon moyen de s’assurer de la bonne conservation de son miel avant sa mise sur le marché !!

Trop souvent les membres des comités responsables des unités de traitement ne possèdent pas les qualifications et connaissances minimales pour « gérer l’entreprise ».


c) Constats

Le miel situé dans la ruche est un produit pur dépourvu d’impuretés et de bactéries dont la qualité répondrait aux Normes les plus exigeantes. C’est donc l’intervention de l’homme qui « bousille » le miel dans toutes les phases qui suivent, depuis la récolte jusqu’à la mise en pot et la conservation.

 

Avant de créer de nouvelles unités dans les départements déjà bien pourvus, il est nécessaire de permettre à ceux existants de produire au minimum un miel « cœur de gamme ».

Les créations devraient se limiter aux départements possédant un fort potentiel et non pourvus d’unités de traitement.

Quant au traitement du miel « haut de gamme », vu le coût d’une telle unité, il conviendra d’en équiper 1 seule par Région dans l’immédiat.

 

d) Propositions

Avec la mise en œuvre, par les organismes comme le PADEC et de projets apicoles : équipements en matériels – appuis techniques – appuis socio organisationnels, on peut raisonnablement espérer une augmentation de la production de miel d’élevage.

 

Mais avant toute démarche visant à augmenter la production, les unités devront être équipées en fonction des qualités des 3 qualités de miels qu’elles sont aptes à produire. Hygiène et fonctionnalité des locaux et du matériel.

 

Le débat concernant le type de ruches « idéales » en vue d’une extraction d’un type unique par centrifugation n’est pas d’actualité dans la mesure où la seule extraction qualitative d’un miel « haut de gamme » doit se faire par écoulement gravitaire. Meilleur moyen pour ne pas entraîner de particules indésirables.

Le débat concernant le « rendement » d’une ruche est également accessoire, car rien n’est plus important qu’une ruche (quelque soit son type) qui possède une colonie forte. Par exemple une petite ruche de 30 litres avec une colonie forte produira plus qu’une grande ruche de 80 litres avec une colonie faible.

Combien d’apiculteurs savent rendre une colonie forte ? Sachant que la seule solution est de remplacer la reine (soit procéder à un essaimage ou faire l’élevage de reine…). Ceci n’est plus du domaine d’un simple « récolteur de miel ».

Ce qui revient à dire que le type de ruche à employer ne doit pas être un débat d’actualité. La filière se trouve face à une double nécessité :

-         ne plus « bousiller » son miel et

-         vendre ce miel au prix plancher de 2.500 FCFA /pot de 500g

 

Une fois pour toute il faut écarter l’idée d'utiliser efficacement un extracteur centrifuge dans le cas de ruches à barrettes du type Kenyanes.

 

Phase 1

C’est donc au niveau de la récolte puis sur les unités de traitement existantes qu’il convient de porter les efforts dans un premier temps. Les unités doivent comporter 3 personnes aux fonctions complémentaires :

- un directeur (formé à la conduite du rucher et de la miellerie),

- un employé chargé d’aider à l’extraction (qui peut être doublé par un saisonnier ou plus) et

- un gestionnaire (le Commissaire aux comptes doit être extérieur au groupement).

Lorsque ces unités seront en mesure de produire des miels répondant aux Normes d’Hygiène définies par le Cahier des Charges, on pourra envisager d’augmenter la production en multipliant les ruchers.

Pendant ce laps de temps la filière commercialisation se mettra en place.

→Il n’est pas sérieux de miser sur une forte progression de la production, tant qu’une « machine de guerre » de la commercialisation ne sera pas opérationnelle pour valorisait la production du moment.

 

Phase 2

Si les acteurs entreprennent des efforts soutenus, les résultats ne se feront pas attendre et la phase d’augmentation des ruchers pourra intervenir rapidement. Il faut préciser que la formation comme évoquée plus haut doit également contribuer à l’augmentation de la production. Etant même précisé ici que ce sera une composante forte de cette augmentation de production. Se posera alors le choix du type de ruches à promouvoir en tenant compte des spécificités des zones.

 

Pro° 16 : Equipement des unités existantes pour assurer la production de miels « cœur de gamme ».

 

Pro° 17 : Création d’unités « cœur de gamme » dans les départements à fort potentiels et ne possédant aucune infrastructure.

 

Pro° 18 : Création de 2 « Centres régionaux de traitements » des unités pilotes modèles (KOLDA et ZIGUINCHOR par exemple) pour assurer l’extraction, la maturation, la mise en pot et le stockage des miels « haut de gamme » dans les conditions idéales des règles de l’art (extraction par écoulement gravitaire, T° du local maintenue à 35°nuit et jour, déshumidificateur pour maintenir un taux d’environ 60%, matériel inox etc...).

 

Pro° 19 : Mise en place d’un système de collecte motorisé pour assurer l’enlèvement des gâteaux de 1ère qualité (récolté la veille, entier, operculé à 90% etc...). Ces unités spacieuses devraient pouvoir assurer les éventuelles mises en pots de miels « cœur de gamme » d’unités secondaires de leur Région respective.

 

  5  -   DES FACTEURS COMMERCIAUX

 

5.1 - La création d’une « machine de guerre de la vente »

 

a) Points forts

S’il y a un point dont je suis convaincu c’est que l’augmentation de la productivité de la filière « miel » ne sera en aucun cas directement proportionnelle à l’augmentation du nombre de ruchers.

Je dirais même plus : en augmentant le nombre de ruchers sans une filière de commercialisation solide et à toutes épreuves, c’est prendre un risque majeur que tout le système s’effondre à court terme d’encore plus haut.

 

A mes yeux, il est temps de prendre des mesures drastiques et urgentes (peut être jamais pratiquées encore au Sénégal) pour mettre en place « une machine de guerre » aux rouages parfaitement huilés.

Pour cela, point de bureaux rutilants dans un immeuble de standing avec des ordinateurs qui trônent sur chaque bureau et un staff d’employés qui grouillent de toutes parts. Le Sénégal possède un Institut privé qui forme des hommes et des femmes de niveau bac + 5 aux techniques de marketing, management et de vente. Il suffira de « piocher » dans cette formidable source de connaissances un candidat possédant de l’expérience.

Il est intéressant de noter que le Président de la République du Sénégal vient de signer le 30 juin dernier, un Décret portant création, organisation et fonctionnement du cadre national de commercialisation des producteurs agricoles.

Les représentants des filières soutenues par le PADEC devront très rapidement se mettre en rapport avec l’Administration de tutelle désignée.

 

b) Points faibles

Le marché européen n’est pas encore ouvert au miel sénégalais car il exige la mise en place d’un Plan de surveillance des résidus qui n’est pas aujourd’hui opérationnel.

Pour que le miel sénégalais puisse être commercialisé sur le marché européen, il faut qu’un plan de surveillance des résidus soit proposé à la Commission Européenne et qu’il soit accepté. Ce plan de surveillance constitue une garantie vis-à-vis de l’Union Européenne pour la sécurité alimentaire de ses citoyens.

Le plan de surveillance, précise les exigences auxquelles le pays exportateur doit se soumettre: exigences sur la production (normes et qualités) - sur les

compétences des autorités locales responsables (organisation – contrôle) - sur les législations en vigueur.

D’autres marchés peuvent être accessibles mais le marché européen est le plus porteur, notamment pour les miels dits « exotiques » tels que le miel de brousse et le miel de palétuvier.

En effet, le prix au niveau du marché local ne pourra pas permettre de rentabiliser les investissements que demanderait une exploitation moderne et intensive répondant aux normes requises. La modernisation de la filière passe donc par une stratégie nationale orientée vers des marchés d’exportation.

 

c) Constats

5.1.1   - Des circuits de commercialisation encore mal organisés

Le système de commercialisation des produits apicoles reste désorganisé. Une grande part du volume de miel commercialisé passe par un circuit non identifié et non repérable. C’est une filière dans laquelle les circuits informels sont prédominants aujourd’hui.

Il est difficile de suivre le miel depuis sa production jusqu’à sa commercialisation finale. La traçabilité est difficile dans ces conditions. C’est pourtant un facteur dont il faut tenir compte dans le cadre d’une stratégie d’exportation.

 

5.1.2   - Le non respect fréquent des conditions d’hygiène

Entre la ruche et le consommateur final, le miel circule entre les mains d’une multitude d’acteurs intermédiaires. Le miel passe d’un récipient à un autre.

Au cours de ces diverses manipulations et transvasements, le miel risque de perdre toutes ses qualités sanitaires et organoleptiques.

 

5.1.3   - La mauvaise valorisation du miel d’élevage par rapport au miel de cueillette

Sur les marchés locaux, le prix du miel est toujours le même qu’il provienne de l’élevage ou de la cueillette. Or l’élevage fait intervenir des charges (coût des matériels – coût de la main d’œuvre) qui ne sont pas prises en compte au niveau des prix à la commercialisation. La valorisation financière du miel d’élevage devrait pourtant constituer un facteur de motivation pour les apiculteurs.

 

5.1.4   - Des problèmes de falsification

 Les ajouts d’eau sucrée au miel commercialisé ne sont pas fréquents mais existent. Non seulement la qualité du produit se détériore mais cela constitue un sujet de conflits entre l’acheteur et le vendeur. D’autant plus que l’origine ou l’acteur de la falsification est souvent mal identifié. Les caractéristiques physico chimiques du miel ne sont donc dans ces cas pas respectées. 

 

5.1.5   - Des emballages de mauvaise qualité

 La plupart des conditionneurs de miel utilise des pots de récupération pour le miel. Ces types d’emballages posent de nombreux problèmes aussi bien au niveau des conditionneurs qu’au niveau des consommateurs. Le verre doit être privilégié au détriment du PET dont la fabrication Sénégalaise laisse à désirer.

 

5.1.6   - L’existence d’essences mellifères non valorisées

 On pourrait exploiter d’autres types de miel en Casamance qui n’ont pas été à ce jour valorisés, tels que :

- le miel de palétuviers en Basse Casamance;

- le miel de manguier et d’anacarde.


5.1.7   - L’enclavement de certaines régions apicoles

Des régions apicoles sont inconnues des marchés de consommation de miel. Elles restent enclavées une bonne partie de l’année à cause du mauvais état ou de l’inexistence de voie de desserte. Le potentiel de ces régions est donc mal

connu. La facilité de circulation des produits est un facteur important pour le développement de la production de miel d’une région. 

 

5.1.8   - L’insuffisance des contrôles aux frontières pour les importations 

Les importations de miel ou de matériels apicoles d’occasions risquent de véhiculer des maladies transmissibles aux abeilles de Casamance. Il faut prendre vraiment très au sérieux ce facteur à risques élevés. Un exemple : le varroa répandu sur toute la Planète par les importations d'essaims. Pourtant, les contrôles ne sont pas systématiques. On peut d’ailleurs constater en analysant les informations statistiques, que du miel et des cires sont importés d’un peu partout dans le monde avec certains pays d’origines présentant des maladies d’abeilles.

 

5.1.9   - Les perspectives à l’exportation 

Sur les 1 240 000 tonnes environ de miel produites au monde, 30 % de ce volume circule au niveau des circuits commerciaux internationaux. L’Europe et l’Amérique du Nord sont les plus grands importateurs de miel. 

 

La Casamance présente des avantages comparatifs importants pour ce marché, dont les principaux sont les suivants :

    - existence de miel d’essence exotique bien valorisable sur le marché extérieur ; 

    - des ressources inestimables sur les propriétés médicinales des miels;

    - abeilles indemnes de maladies ; 

    - apiculture moderne en développement croissant ;

    - sites mellifères absents de toutes pollutions.

 

Comme dit plus haut, le marché européen, exige l’élaboration d’un plan de surveillance. Les résidus qui doivent faire l’objet de contrôles sont : les antibiotiques, les contaminants environnementaux comme les pesticides et les métaux lourds. Des limites maximales doivent être respectées pour ces produits. 

Le contexte actuel de la filière montre que plusieurs facteurs nécessaires à la mise en place d’un plan de surveillance sont à améliorer. Les points « noirs » principaux sont les suivants :  

 

- Manque de lisibilité sur l’organisation et les acteurs de la filière ; 

- Les modes de production et d’extraction ; 

- Les utilisations non contrôlées de pesticides ; 

- Les législations nationales à mettre à jour et à mettre en application. 

A l’initiative des opérateurs, des propositions de collaboration avec les autorités compétentes doivent se mettre en place.

Il faut apporter les informations nécessaires à l’élaboration d’un plan de surveillance des résidus, condition obligatoire pour qu’un pays puisse exporter du miel vers l’Europe.

 

d) Propositions

A ce titre pas de ½ mesures.  Il faut voir grand.

Mais « prévoir et anticiper » c’est aussi la 1ère qualité requise pour faire acte de gestion : « gérer c’est prévoir », disent tous les manuels !

Ne pas savoir anticiper est sûrement la plus grosse difficulté que rencontrera sur son chemin le chef d’entreprise, l’artisan, le commerçant et bien sûr l’agriculteur.

Dans toute analyse de situation, le principal, avant tout, c’est d’avoir une bonne vision du problème, ensuite ce n’est qu’une question de réflexion pour trouver la bonne réponse !

Nous pourrons réfléchir ensemble sur les moyens à mettre en œuvre pour éviter ces « retour à la léthargie du passé ».

A mes yeux, il est temps de prendre des mesures drastiques et urgentes (peut être jamais pratiquées encore au Sénégal) pour mettre en place « une machine de guerre » aux rouages parfaitement huilés.

Pour cela, point de bureaux rutilants dans un immeuble de standing avec des ordinateurs qui trônent sur chaque bureau et un staff d’employés qui grouillent de toutes parts.

Cette « machine » n’est pas une entreprise ou une quelconque société mais c’est… une personne au départ. Une femme serait même l’idéal. Une femme de grande pointure avec un diplôme Supérieur de Management (bac + 6).

La recette : une diplômée + 1 ordinateur + 1 téléphone (travaillant à domicile) serait suffisant pour débuter.

Bien que « stagiaire » dans un premier temps, (avant l’arrivée des premières commandes) sa rémunération pourrait être au pourcentage. Elle serait l’employée d’une entité (qui reste à définir) contrôlée par les acteurs eux-mêmes. Il n’est pas question de se laisser « récupérer » la filière par une quelconque société étrangère (qui finira par exploiter les producteurs comme dans tous schémas classiques en leur reversant juste l’aumône !).

Une autre possibilité serait de connaître la « perle rare » qui possèderait déjà toutes les qualités morales et intellectuelles et l’envoyer suivre un Diplôme Supérieur de Management sur 1 an à l’Institut Supérieur de Management de

Ziguinchor ou Dakar… Cette dernière solution me semble idéale, car nous additionnons en sus à la formation, l’expérience acquise d’une personne qui ne débute pas dans la vie active de l’entreprise comme pourrait l’être une jeune diplômée.

 

Toute la réussite réside dans le choix de cette personne.

 

Pro° 20 : Créer une entité commerciale pour l’ensemble de la filière, avec une femme de préférence, et possédant les diplômes et l’expérience requise. Cette entité pourra être mixte (privée et publique) mais devra impérativement posséder une majorité de blocage contrôlée par la filière. Elle pourrait être intégrée à l’Organisation Interprofessionnelle faîtière ou à l’un de 2 Centres Régionaux de Traitement le mieux placé. 

 

 

 

 


 

 

 

 

 

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Présentation

  • : Araka Nui autour du monde
  • : Le voyage initiatique de Teiva sur le catamaran ARAKA NUI parti en 2008 pour un tour du monde. Arrivé en Casamance en septembre 2009, il en repart 2 ans plus tard, mais cette fois sans son papa... C'est l'occasion pour ce dernier de collecter des sujets d'informations aussi divers que variés sur la spiritualité, la géopolitique, l'environnement et les sciences en vue d'étudier ces sujets le moment venu avec Teiva et de débuter son initiation vers un nouveau paradigme. Au fil des ans le blog s'est doté d'une extension : "mon fils il faut que tu saches". Il s'agit de présenter et commenter l'actualité brûlante dont un adolescent doit pouvoir discuter. Une quarantaine de recettes de cuisine typiquement sénégalaises apporteront l'esprit festif de ce blog. Belles navigations !
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